Des morilles dans le potager
Avec des conditions météo optimales, ce printemps 2012 est assurément un excellent millésime pour les ramasseurs de morilles. Cela faisait quelques années que celles qui se déclinent en noire ou en blonde – la première étant plus petite, mais plus parfumée que la seconde ! –, n’avait pas été aussi abondante dans la région. Cet étonnant champignon, toxique s’il est consommé cru, mais d’une grande finesse lorsqu’il est cuit, pousse de préférence sur les sols argileux ou calcaires. On le trouve dans les bois aérés, les bosquets, à la lisière des feuillus, notamment les frênes, ou en bordure des haies et des ruisseaux. On le trouve aussi quelquefois en grande quantité au pied de vieux pommiers ou poiriers. Mais il arrive que l’on n’ait pas besoin de se fatiguer à marcher des heures pour trouver des morilles ! C’est ce qui arrive depuis quelques années à l’un de nos élus !
« Chaque année, à l’automne, je recouvre mon potager d’un tapis de feuilles mortes pour le tenir propre jusqu’aux plantations de printemps, explique Dominique Ernst. Il y a trois ans, j’ai attaqué ces plantations assez tardivement, à la mi-avril. Au moment où j’allais enlever les feuilles mortes pour planter des salades et des oignons, j’ai découvert avec étonnement que des morilles poussaient à travers le tapis de feuilles ! Depuis, chaque année, avec le même procédé, je récolte au printemps une soixantaine de belles morilles ! Peut-être que la présence d’un frêne à une dizaine de mètres du potager a-t-il une influence bénéfique sur cette pousse de morilles ? ».